Passionnée par l’élevage laitier, découvrez le portrait de Louise Buxant,  une jeune femme intégrée, installée et engagée.

 Louise débarque en Normandie…

Sa passion pour l’élevage est née dès le plus jeune âge sur la ferme familiale située dans le Pas-de-Calais, « j’ai toujours voulu travailler dans les vaches » précise t-elle. En location, l’exploitation n’est pas transmissible à la jeune génération. Alors âgée de 18 ans, Louise se questionne sur la suite de son parcours. C’est son frère qui l’encourage à poursuivre ses études par un cursus d’ingénieur après l’obtention de son bac STAV.

Direction Beauvais où en plus d’une formation solide, Louise profite de la vie étudiante et associative mais aussi d’expériences uniques ! Elle s’envole vers le Canada pour un stage de 4 mois dans un centre de recherche en bien-être animal rattaché à l’Université de la Colombie Britannique (UBC). Puis, en 4ème année son envie de découverte la pousse à réaliser un semestre entier au Danemark grâce au programme Erasmus. Plus mobile, elle en profite pour visiter un bon nombre d’exploitations que ce soit sur le chemin pour s’y rendre ou lors des week-ends. Une ouverture d’esprit exceptionnelle ! Elle se spécialise ensuite en productions animales et réalise son mémoire sur un sujet qu’elle souhaite découvrir davantage : l’alimentation des bovins. Elle en fera finalement sa profession puisqu’elle devient conseillère en nutrition animale à la sortie de ses études. L’opportunité se présente sur le secteur de Vire en Normandie, un secteur qui lui plait : « la proximité avec le littoral me fait penser à mon secteur d’origine même si c’est plus vert et qu’il y a plus de relief ».

… à la ferme…

Le bocage virois devient sa terre d’adoption, elle y rencontre son conjoint, Maxime, installé en production laitière avec ses parents. Après le départ de son père, et celui de sa mère approchant, Maxime réalise plusieurs scénarios sur le devenir de sa ferme. Arrêt de l’activité laitière ? Embauche ? Association ? Les questions trouvent naturellement une réponse car Louise saute le pas. Cette envie est née de l’opportunité à saisir bien sûr mais également d’une volonté de consacrer du temps à sa famille après la naissance de son premier enfant. C’est enceinte de sa deuxième qu’elle effectue les démarches et accouche d’une jolie petite fille mais également d’une belle installation !

Et ce n’est pas terminé ! Une nouvelle page s’ajoute au scénario avec l’arrivée prochaine de Paul, pour le moment salarié de la structure, qui rejoindra le couple en tant qu’associé. Non issu du milieu agricole, Paul fait partie de ces jeunes qui ont attrapé “le virus de la ferme” tout petit en allant sur l’exploitation agricole de ses voisins qui n’étaient autre que celle de Maxime et ses parents ! Son intégration se fait donc au fur et à mesure en l’incluant dans les prises de décision tout en respectant son statut actuel de salarié. Un fonctionnement qu’ils préparent et vont construire avec pour exemple le bureau externe à la maison de la ferme, lieu neutre d’échange. Avec la reprise d’un site avec bâtiment fonctionnel, l’installation de Paul arrive à pic. Le cheptel laitier est trop à l’étroit mais la construction d’un nouveau bâtiment n’était pas envisageable au vu de l’augmentation des coûts. Ils réduiront alors le troupeau de vaches à l’allaitante du site repris par Paul, passant de 60 à 25 mères, pour y mettre une partie des génisses laitières.

… et dans la vie du territoire !

Jeune maman dynamique, passionnée par son métier, Louise est également une actrice du monde rural ! C’est d’abord lors de ses études qu’elle s’est investie dans l’association Vache’Expo, l’une des nombreuses associations du campus. Après deux années en tant que membre elle en devient la Présidente pour sa dernière année. Une belle entrée en matière pour connaître les rouages de la vie associative mais aussi pour participer à un moment unique : le trophée national des lycées agricoles (actuel TIEA) lors du Salon de l’Agriculture.

Désormais, elle se consacre au comité des fêtes de sa commune au niveau personnel. Du côté professionnel, Maxime et elle ont le sens du collectif et de ses outils comme la CUMA dans laquelle ils ont des parts de matériel ou encore le Service de Remplacement auquel ils font appel. Ils sont aussi tous deux engagés : Maxime est investi dans divers syndicats et associations professionnels. Pour sa part, Louise est élue au comité de bassin lait de sa coopérative dans laquelle elle a été salariée auparavant. Elle a également intégré la commission jeune, groupe dont elle a toujours voulu faire partie et qui lui permet d’effectuer les remontées de son secteur et de rencontrer des jeunes installés d’autres régions et filières.

Une organisation bien ficelée permet à Louise de gérer son quotidien d’éleveuse, maman, élue et femme du milieu agricole ! Bravo à elle !