L’importance de l’activité est évaluée en fonction de la surface mise en valeur, avec une surface minimale d’assujettissement (SMA) fixée en fonction des départements. Des coefficients d’équivalence sont également pris en compte pour des productions spécifiques, et en l’absence de référence de surface, le seuil d’assujettissement est déterminé par le temps de travail (1 200 heures par an).
Une cotisation de solidarité est obligatoire pour les exploitations en deçà de 1 SMA ou équivalent, entre 1/4 et 1 SMA, ou entre 150 et 1 200 heures. Elle représente 16% des revenus professionnels, accompagnée de la CSG et de la CRDS. Les prestations, notamment en cas de maladie, prestations familiales et accidents du travail, sont accessibles dès l’affiliation.
Les cotisations annuelles, calculées au 1er janvier de chaque année, sont basées sur une assiette provisoire forfaitaire qui est régularisée en fonction des revenus professionnels. Les cotisations obligatoires incluent les prestations familiales, l’assurance vieillesse, l’assurance veuvage, l’assurance maladie, maternité, invalidité (Amexa), l’assurance accident du travail (Atexa), la formation professionnelle (Vivea), et le fond de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE).
Pour les jeunes agriculteurs, des exonérations de cotisations sont applicables sous certaines conditions d’âge (18 à 40 ans) et en tant que bénéficiaire des prestations de l’assurance maladie. Les taux d’exonération varient de 65% la première année à 15% la cinquième année.
Par ailleurs, une exonération à la création d’entreprise (Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise – ACRE) offre une dispense de cotisations sociales pour les 12 premiers mois d’activité, à hauteur de 100% si les revenus annuels ne dépassent pas le plafond annuel de la sécurité sociale. Cette exonération est automatique depuis le 1er janvier 2019, mais un formulaire spécifique doit être complété lors de l’affiliation à la MSA. Les critères varient selon l’installation en entreprise individuelle ou en société. En société, la détention du capital et le statut de dirigeant sont des éléments déterminants pour l’éligibilité à l’ACRE